Samedi 26 Novembre Le Complexe de la Salamandre

Dans les Vosges où il vit en retrait du monde de l’art, un artiste façonne, à son rythme, une œuvre énigmatique et singulière, à la fois contemporaine et sans âge. Au fil des saisons, entre travail concret et œuvres rêvées, entre précision du geste et économie de mots, entre promenades en forêt et brefs allers retours à la capitale, Patrick Neu relie l’art des maîtres anciens à la création contemporaine…

Entre  les  Wagons  de  deux  trains  de  marchandises,  dans  la  forêt  où  il  aime  à  se promener,  dans  le  métro  et  jusque  dans  les  salles  d’exposition  du  palais  de  Tokyo, l’artiste Patrick Neu chemine avec, dans ses bras, l’aile monumentale qu’il a sculptée dans la cire.

Depuis la création de l’objet dans sa maison-atelier des Vosges jusqu’aux cimaises, cette œuvre cherche sa place, la meilleure façon d’être exposée, d’offrir sa forme et son sens au public. Plus largement, cette séquence qui montre de façon assez singulière  le  transport  de  l’objet  artistique  par  son  créateur  interroge  le  spectateur sur la place de l’artiste dans le monde, dans la société et plus précisément dans son rapport au monde de l’art. Portrait d’artiste au travail, Le complexe de la salamandre observe patiemment la création à l’œuvre et la met en perspective du discours porté sur elle. Le film a la finesse de ne pas chercher cette parole du côté du sculpteur lui-même,  mais  plutôt  vers  ceux  dont  le  métier  consiste  précisément  à  lui  conférer sa  juste place sur la scène artistique.

Festivals: Prix spécial du jury au Festival International du Film Nancy-Lorraine

Sélections : Festival Punto de Vista 2015 • Festival de Cinéma de Douarnenez 2014 • États généraux du Film Documentaire de Lussas 2014 • Festival Traces de Vie 2015 • Mois du Film documentaire français au Mexique • Journées Internationales du Film d’Art du Louvre 2016

Serge Steyerréalise en 1989 son premier film, Ried,  une  fiction  produite  par  Gilles Sandoz et primée dans divers festivals. Il s’engage ensuite dans la voie du documentaire. La trentaine de films qu’il a réalisée pour et avec les chaînes de service public sont consacrés à des portraits d’artistes (Jacques  Ellul, sociologue  théologien  (93),  Roger  Dérieux,  peintre  (94),  Jean-Marie  Pelt,  écologiste  (2003)…..), des questions spirituelles (L’expérience de la foi (99), La Création (2001), Récit pour s’en sortir (2006)…..),  ou offrent un regard  sur l’Alsace, sa terre natale (À travers bois (96), Cathédrale de Strasbourg (98)…)

En 2007, Huis clos pour un quartier interroge la démocratie locale  en  dévoilant  les  tractations  entre  les  élus  municipaux  et  les  professionnels  de  l’immobilier..

Stéphane Manchematin s’intéresse  aux  formes  et  aux  écritures  documentaires  depuis  une  vingtaine  d’années.  Il  a  monté,  produit,  écrit  et  réalisé  des  documentaires,  d’abord  pour  la  télévision  et  depuis  quelques  années  pour  la  radio.  Il  enseigne  le  cinéma  et  l’audiovisuel  à  l’université de Lorraine.

Ses productions récentes pour la TV :

Huis  clos  pour  un  quartier  de  S.  Steyer, Montage  et  co-écriture, voix-off, diffusion France 3 (2007); Le  Centre  Pompidou-Metz, chronique(s)  à  géométrie  variable, Ecriture,   réalisation, commande   centre   Pompidou-Metz  (2009) ; Centre  Pompidou-Metz,  le  grand  Meccano  de  J-P.  Fargier  et  S. Manchematin,  Co-écriture,  co-réalisation,  Diffusion  Arte  (2010) ; Et si nos villes avaient des ailes de J-B. Mathieu et S. Manchematin, Ecriture, Diffusion France 3 (2010) ; Vous avez dit chef-d’œuvre ! de J-P. Fargier et S. Manchematin, Co-écriture, co-réalisation, Diffusion France 3 (2011).

Parmi ses documentaires radio : Au pays des Diogène (2010),

Ceci n’est pas un chef-d’œuvre  (2010), Jean-Marie Rausch et moi (2011), C’est un joli nom camarade (2011) …

En partenariat avec   Cinécran et l’Université Tous âges de Vannes et sa région